J'avais quitté le lycée à dix-heures environ, dès que mon dernier cours de la journée était terminé.
J'avais laissé un simple message texte à Katherine pour lui dire de me retrouver dans un motel à l'extérieur de ville, en direction de Richemond.
Ceci étant fait, j'avais pris ma voiture et m'y était dirigé. Je ne savais pas trop ce que je voulais lui dire, mais j'avais besoin de son aide concernant Klaus, et les informations que j'avais pu trouver sur lui dans mes recherches n'étaient pas concluantes, tout du moins à mon goût et elle était la seule à pouvoir m'en apprendre plus sur eux.
Arrivé au motel, il était tout juste dix-neuf heures, je passais rapidement à l'accueil pour demander une chambre. Quitte à discuter, on serait plus à l'aise à l'intérieur que dans une voiture. Et plus en sécurité et discret qu'au Grill, au lycée ou n'importe où en ville.
Dès que j'eu récupéré les clé de la chambre, je me dirigeai vers le routier, juste à côté du motel pour me restaurer. Ce n'était pas le grand luxe, ce n'était pas véritablement bon, mais ça restait mangeable et pas cher. Parfait, je n'étais pas difficile de toute façon. Un steak frites reste un steak frites après tout, peu importe où il est servit. J'avais commandé une bière puisque dans les vieux routiers du bord de la nationale, on ne sert pas de whisky. Certes, j'en avais une bouteille dans la voiture, mais une bière accompagne très bien un repas de cette qualité.
Pendant que j'attendais mon plat, j'avais envoyé un nouveau sms à Katherine, lui indiquant la chambre 164, la plus à l'écart de la route que le motel ne possède. Une fois mon repas terminé, j'ai récupéré la bouteille de whisky laissé dans la voiture et je me suis installé dans la chambre, attendant Katherine qui, je l'espérais, n'allait pas être trop longue.
"Dépêche-toi bon sang, Katherine..." murmurais-je à voix haute, n'entendant que le silence qui me répondait.
Ce n'est qu'à vingt heures trente passées, presque vingt-et-une heure que quelqu'un frappa trois coups à la porte. J'avais demandé à Katherine de frapper comme ça, ainsi je saurai que c'est elle. Attrapant un pieu, au cas où (on ne fait jamais preuve de trop de prudence), je me dirigeais vers la porte et l'ouvris. C'était bien le bon vampire qui était sur le pas de la porte.
"Enfin" soupirais-je en gardant tout de même le pieu à la main, un vampire n'est pas vraiment digne de confiance, j'avais besoin de quelque chose pour me défendre, juste en cas où, sait-on jamais, il y aurait un malentendu entre Katherine et moi.
"Entre s'il te plait" dis-je en la laissant passer et refermant la porte derrière elle en vérifiant que le couloir était bien vide
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